Le marketing sexiste dans le monde de la bière est bien documenté, mais certains ne comprennent décidément rien. Trois exemples belges récents, tellement grossiers qu’ils pourraient donner envie de rigoler. Mais non. On “name”, on “shame” !

En 2020, on n’a visiblement pas fini de se battre contre les affligeants clichés sexistes. Une année qui a d’ailleurs très mal débuté, avec cette publication, dans courant du mois de janvier, de la brasserie Lefebvre de Quenast :

Beaucoup de stéréotypes pour une seule image. Renvoyer la femme à ses accessoires de maquillage, son miroir, son parfum Chanel, la couleur rose et… une bière blanche légère et fruitée, tout le monde voit le problème, non ? Apparemment pas à la brasserie Lefebvre, puisque quand on la renvoie à son sexisme, elle répond : “Bien au contraire, on pense justement à tout le monde”. Oh dear…

On était ensuite arrivé, sans sommation, au sommet du graveleux avec l’annonce d’une nouvelle microbrasserie à Comblain-au-Pont nommée “Une Bonne Pipe” et de ses deux premières bières, “Simone” et “Agathe”. Fin de la blague. 

Dans la foulée, les mauvais vents des réseaux sociaux nous déposaient sous les yeux un article de SudPresse à propos d’une bière prétendument brassée pour “le jour des droits des femmes”. Ca semblait casse-gueule, mais on n’imaginait pas qu’il était possible de tomber aussi lourdement dans la misogynie. A s’en briser la nuque. Extraits choisis. “On voulait quelque chose (…) qui répond à leur goûts. On est allé chercher le sucre avec la cerise, la douceur avec le raisin et la pomme.” Il y a donc un goût féminin universel : Sucré et Fruité. OK. “Le milieu de la brasserie s’ouvre de plus en plus aux femmes. Elles aiment de plus en plus déguster des bières avec leur mari.” Heureusement, elles ne boivent pas encore de bières seules, encore moins avant le mariage. Bonne année 1950 !